Un synode, deux canonisations — Saint Jean Hulst - Versailles - Établissement privé catholique d’enseignement sous contrat avec l’État

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Établissement privé catholique d’enseignement sous contrat avec l’État

Un synode, deux canonisations

« Prendre soin » des jeunes n’est pas une tâche facultative pour l’Église, c’est une part substantielle de sa vocation et de sa mission dans l’histoire. C’est cela qui est à la racine de l’enjeu spécifique du prochain Synode : comme le Seigneur a marché avec les disciples d’Emmaüs (cf. Lc 24, 13-35), l’Église est invitée à accompagner tous les jeunes, sans exception, vers la joie de l’amour. »

Ces paroles du début de l’Instrumentum Laboris (document de travail) du prochain synode consacré aux jeunes, à la foi et au discernement vocationnel, qui débutera le 3 octobre 2018, nous concerne particulièrement à Saint Jean Hulst. Prendre soin des jeunes est notre tâche quotidienne, que nous soyons enseignants, personnels, animateurs en pastorale ou prêtres... Nous essayons de leur donner tout ce qui leur convient pour grandir en humanité, en prenant le temps de les écouter.

Durant ce synode, le pape François a décidé de canoniser deux grandes figures de l’Église : Paul VI, figure que nous connaissons sans doute mal car pour les adultes de maintenant, nous étions bien jeunes lorsqu’il est décédé en 1978. Aux côtés de Paul VI, Mgr Oscar Romero sera canonisé, l’évêque des pauvres.

Revenons quelques instants sur ces deux hommes. Leur ministère épiscopal nous donne des clés d’un développement humain évangélique.
 

Paul VI a été élu pape en 1963, alors que Jean XXIII avait ouvert le concile Vatican II. Il a décidé de poursuivre le concile, de le mener à son terme. Durant son pontificat, il a posé des actes décisifs. En janvier 1964, il s’est rendu en Terre Sainte et à la fin de la même année, en décembre, il est allé en Inde, auprès des pauvres. C’était le premier pape à sortir des frontières du Vatican, à partir à la rencontre d’autres peuples : poser les pieds sur la terre où Jésus a vécu et visiter cet immense pays où la population était une des plus pauvres de la terre.

L’année suivante, en octobre 1965, il a pris l’avion afin de rencontrer l’Organisation des Nations Unies. Cette visite fut mémorable car il a lancé un cri : « Plus jamais la guerre! »

Retenons encore un événement post conciliaire, avec la publication de l’encyclique sociale, « Populorum Progressio » en 1967. Paul VI défend l’idée d’un développement de tout l’homme et de tous les hommes.

Ces trois voyages, ce texte, résonnent pour nous à Saint Jean. Promouvoir une culture de la paix est essentiel au développement de tout l’homme. Le savoir intellectuel est certes indispensable, mais il se conjugue avec l’apprentissage à la paix entre les hommes. Cette culture de la paix commence dans les familles. Dans un établissement scolaire, elle est essentielle. Ce n’est pas la violence qui doit l’emporter, mais le respect, l’acceptation de chacun tel qu’il est, avec son humanité, ce qu’il est porteur comme trésor en lui. Elle demande une ouverture d’esprit, de prendre soin de mon prochain, en particulier du faible, du blessé de la vie.
 

En franchissant les frontières du Vatican, Paul VI nous demande d’aller à la rencontre de tous les peuples, en particulier de ceux qui sont défavorisés. Cette ouverture au monde, nous essayons à Saint Jean de la vivre. Certes, il y a de nombreux voyages et l’an passé, un groupe est allé en Inde, mais aussi à Auschwitz. Tout voyage est l'occasion de s'ouvrir : d’apprendre à ouvrir ses yeux, son esprit, sur des réalités humaines, souvent différentes de celles que nous connaissons et de se demander : quel trésor de vie, d’humanité possède tel homme, telle femme que je côtoie ? Nous ne sommes pas dans la rencontre par la vidéo que je reçois sur mon smartphone. Je suis dans la rencontre d’un homme, d’une femme, d’un peuple, qui font partie de l’humanité. Je touche ainsi quelque chose du mystère de l’Incarnation, de ce Dieu qui a pris notre chair pour nous conduire vers son Père et notre Père. Dans son encyclique « Populorum Progressio », Paul VI, en affirmant que c’est tout l’homme qui est appelé à se développer, il nous donne une clé indispensable dans un établissement catholique. Dans la personne humaine, la part spirituelle de celle-ci n’est pas à négliger. Alors que notre société est confrontée à la seconde phase de la sécularisation, il s’agit pour nous, établissement d’enseignement catholique de permettre que tout l’homme, tout ce qui constitue son humanité se développe et pas seulement la part intellectuelle.

 

En cette rentrée scolaire 2018, alors que notre Église va vivre des événements importants durant le mois d’octobre (synode des jeunes, canonisations de Paul VI et Mgr Romero), n’oublions pas l’héritage de Paul VI. Il nous donne des axes pour un développement harmonieux de l’être humain.

Je souhaite à chacun une belle rentrée et vous assure, que nous les prêtres, sommes à la disposition des enfants et des familles.

Père Bernard Héraut, cjm
Prêtre référent